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Étude : les adolescentes seraient de plus en plus déprimées à cause des réseaux sociaux
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Publié le Mardi 8 Janvier 2019
Une nouvelle étude britannique établit une corrélation entre utilisation excessive des réseaux sociaux et dépression chez les adolescentes. En cause : le manque de sommeil, la cyber-intimidation et le harcèlement.
Cyber-intimidation, normes de beauté et contenus violents. Les réseaux sociaux sont capables du meilleur comme du pire. Une nouvelle étude publiée dans le journal britannique The Lancet de la EClinicalMedicine établit aujourd’hui une corrélation entre dépression chez les adolescents et utilisation des réseaux sociaux. Pour ce faire, ils ont étudié les données de 11 000 jeunes britanniques âgés de 14 ans. Premier constat : les filles du panel semblaient être les plus touchées. Près de 40 % d’entre elles qui ont répondu passer plus de 5 heures par jour sur Facebook, Snapchat et WhatsApp auraient déjà ressenti des signes de dépression. Contre 14,5 % des garçons. De plus deux adolescentes sur cinq consacrent 3 heures par jour aux réseaux sociaux, contre 1 garçon sur 5. Et les adolescentes qui passent beaucoup de temps sur leurs réseaux ont avoué avoir traverser des périodes de dépression.
Mauvaise estime de soi et manque de sommeil
D’autre part, les chercheurs ont admis que cette corrélation pouvait venir du fait que rester sur les écrans plusieurs heures par jour – et qui plus est le soir – pouvait altérer le sommeil. Et que les effets du manque de sommeil sur la dépression sont très importants. Insomnies, réveil difficile, manque d’énergie… Dans le panel justement, les filles qui consacraient plusieurs heures par jour sur leurs réseaux, souffraient également de troubles du sommeil. Cela ne se cantonne d'ailleurs pas à l’adolescence. Une équipe de chercheurs de l’université de Pittsburgh a interrogé 1 788 adultes âgés de 19 à 32 ans pendant l’année 2014 à propos de leur utilisation des réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram. Leur sommeil a été évalué par la même occasion : 30 % des participants souffraient de troubles importants. Réveillées par des alertes, accros à leurs feed ou échangeant avec leurs amis…
Pour les chercheurs, ce qui alerte aussi c’est l’image que ces réseaux renvoient aux adolescentes soucieuses de leur apparence. 60 % des filles déprimées ont évoqué des mécontentements sur leur apparence. Ayant peu confiance en elles, elles sont également la cible de cyberharcèlement, d’intimidation. Des actions existent, par exemple Instagram a mis en place de nouvelles options pour assurer une utilisation bienveillante. Néanmoins, une utilisation raisonnée en termes de temps passé sur les applications est nécessaire. Aujourd’hui les Smartphone proposent de se réguler sa consommation d’écran avec par exemple le mode Sommeil du Pixel 3 de Google.
Selon une étude publiée dans le Journal of social and clinical psychology de 2018, il faudrait que l'on se régule à 30 minutes sur ces sites et applications de partage.