Planète
Santé : le réchauffement climatique aggrave la sous-alimentation et l’obésité par Tess Annest
PLUS LUS
Amour : celui qui dort du côté droit du lit est le plus chiant du couple

Comment (vraiment) savoir si vous avez mauvaise haleine ?

Routine beauté : voici pourquoi il ne faut pas nettoyer son visage sous la douche

"Gossip Girl" : tout ce qu’on sait déjà du reboot de la série

Temps de lecture
2 minutes
Publié le Mardi 29 Janvier 2019
Une précédente étude le prouvait déjà, de nouvelles recherches viennent enfoncer le clou : il y a bel et bien un lien entre alimentation et environnement. Pire, selon les experts, le réchauffement climatique aggraverait les cas d’obésité et de sous-alimentation. Explications.
Ce lundi 28 janvier 2019, la revue médicale The Lancet publie une étude qui met une nouvelle fois en lumière le lien entre obésité, sous-alimentation et changement climatique. Fait nouveau : selon les scientifiques, la dernière menace influerait sur les deux autres.
Des experts de l’université d’Auckland (Nouvelle-Zélande), de George Washington (Etats-Unis) et des médecins de l’ONG World Obesity Federation, affirment d’ailleurs que "ces vingt dernières années, obésité, dénutrition et changement climatique ont été considérés séparément", à tort. Surtout, ils estiment que "sous-alimentation et obésité vont sans doute être considérablement aggravés par le changement climatique" et demandent aux autorités d’agir. Les phénomènes climatiques extrêmes que nous rencontrons aujourd’hui pourraient donc priver certaines populations de nourriture et faire augmenter le prix des fruits et légumes dans certaines régions du monde. Conséquence logique : la consommation d’aliments industriels, souvent plus accessibles, augmenterait considérablement. Les chercheurs prônent ainsi une réponse qui serait à la fois de l’ordre de la politique de santé publique (promotion de meilleurs régimes alimentaires ou de l’activité physique régulière), et en même temps de l’ordre des politiques budgétaires et fiscales (mise en place de taxes pour faire baisser la consommation de viande rouge par exemple).
Cette équipe de chercheurs propose donc de créer une Convention-cadre sur les systèmes alimentaires, semblable à la Convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLA). Elle servirait, entre autres, à mieux encadrer les multinationales du secteur de l’agro-alimentaire comme c’est d’ores et déjà le cas avec l’industrie du tabac. Les spécialistes estiment en effet que "le système alimentaire est non seulement responsable des pandémies d'obésité et de dénutrition, mais génère aussi 25 à 30% des émissions de gaz à effet de serre". Effarant quand on sait que, selon l’OMS, 1,9 milliard d’adultes sont en surpoids dans le monde et 642 millions souffrent de maigreur. Des conclusions qui viennent renforcer l’impact de l’étude publiée le 17 janvier dernier, également dans The Lancet. Pour sauver la planète, elle préconisait de réduire considérablement la consommation mondiale de viande rouge et de sucre et de doubler celle de fruits, légumes et de graines entières comme le riz. Décidément.