Planète
Nouveau phénomène : de plus en plus de personnes ont honte de prendre l’avion
PLUS LUS
Amour : celui qui dort du côté droit du lit est le plus chiant du couple

British Fashion Awards 2019 : le meilleur et le pire des looks de la soirée

D’après la loi, votre chat n’a pas le droit de sortir de chez vous

Comment (vraiment) savoir si vous avez mauvaise haleine ?

Temps de lecture
2 minutes
Publié le Mardi 27 Août 2019
Tout droit venu de Suède, le "Flygskam" ronge les habitants mais perturbe aussi le trafic aérien du pays. Alors de quoi s’agit-il ?
Appelez cela le "Flygskam". Non, il ne s’agit pas d’une toute nouvelle lampe IKEA, bien que ce phénomène nouveau vient tout droit de Suède. D’après Le Monde, il est question en fait d’une toute nouvelle épidémie qui bouleverse le trafic aérien du pays : pour protéger la planète, les Suédois ne veulent plus prendre l’avion et lui préfèrent le train.
Selon l’Agence suédoise du transport, ce phénomène se vérifierait dans les airs. Depuis le mois de janvier, elle a observé une baisse de 3,8% du nombre des passagers en règle générale. Au niveau du trafic intérieur, elle concernerait 8,7% des voyageurs, tandis que vers l’étranger, on enregistrerait une diminution de 2,6% du nombre de passagers.
Interviewé par Le Monde, Jean-Marie Skoglund, expert du trafic aérien auprès de l’agence suédoise du transport, le secteur aérien réagirait a priori à un ralentissement économique général au pays, mais pas seulement. "La banqueroute de la compagnie régionale Nextjet au printemps 2018, ainsi que la grève des pilotes de Scandinavia Airlines qui a duré une semaine en avril dernier et conduit à l’annulation de dizaines de vols, ont affecté les statistiques", a-t-il expliqué. Néanmoins, si l’opérateur Swedavia AB estime qu’il est normal de vivre un ralentissement économique après une croissance moyenne de 6% pendant 10 ans, l’opérateur Braathens Regional Airways pointe du doigt la "honte de voler" qui s’est installée, en partie à cause des restructurations intenses sur fond d’écologie que le gouvernement et les entreprises ont mis en place depuis quelques années. La directrice des ventes de cette compagnie regrette d’ailleurs la position du gouvernement en faveur de la baisse du trafic aérien - il a mis en place une taxe écologique sur le transport aérien. "La solution n’est pas d’attaquer l’avion, dont le fonctionnement de nos économies et nos sociétés sont dépendants, mais d’en réduire l’impact sur le climat", a-t-elle d’ailleurs commenté dans les lignes du Monde.
Enfin, dans tous les cas, si ça ne profite plus aux compagnies aériennes, la compagnie ferroviaire Statens Järnvägar s'en délecte : elle enregistre une croissance de 8% pour le premier trimestre de l’année.