Décryptage : le défilé "Tour de France" de Balenciaga...
Décryptage : le défilé été 2015 "Tour de France" de Balenciaga par Alexander Wang
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Publié le Dimanche 28 Septembre 2014
Pour sa quatrième saison à la tête de Balenciaga, le designer américain Alexander Wang signe une collection printemps-été 2015 inspirée de son été à Paris durant le Tour de France. Glamour a tout décrypté pour vous !
Mécaniciens, électriciens, ingénieurs, éclaireurs… Durant les jours qui ont précédé le défilé printemps-été 2015 de Balanciaga, les abords du Grand Palais se sont transformés en un véritable champ de bataille. Mais le résultat est saisissant. Il est 19h50, et une tente noire monumentale se dresse fièrement devant nous. Et de l’extérieur, impossible de deviner ce que couve cette imposante structure éphémère : un moyen d’attiser les convoitises autour de l’un des évènements les plus sélectifs et confidentiels de la Fashion Week. A l’extérieur, les photographes se bousculent, malgré la nuit. Ils ont raison : parmi les nombreux invités, les people ont fait le déplacement : Kim Kardashian et Kanye West, bien-sûr, mais aussi Carine Roitfeld, Suzy Menkès, Anna Wintour… et beaucoup d’autres. Un véritable bouillon de culture mode que l’on a rarement l’occasion de rassembler au même endroit, au même moment. Malgré l’agitation, nous nous frayons un chemin vers l’entrée, notre carton d’invitation bien en main. Une fois à l’intérieur… c’est la stupeur. Sous les larges tentures noires, un podium cubique, en verre, capte tous les regards. Sous les nombreuses dalles, des volutes de fumée s’enroulent autour des colonnades sous-jacentes, incapables de s’échapper. Le spectacle est hypnotique, irréel.
Cloud walkers — go backstage and on runway with Next at @BALENCIAGA. Watch video: http://t.co/exktVsEpmp. pic.twitter.com/L5htftWvUw
— Next Models (@NextModels) 25 Septembre 2014
Alors, la collection d’Alexander Wang sera-t-elle à la hauteur de sa mise en scène ? En face de nous, sur les genoux de Kim, qui vient tout juste de s’asseoir, on aperçoit North, impassible au désordre ambiant. Les téléphones alentours se brandissent, cherchant à photographier le baby star avant les autres.
Trop chou ! #NorthWest déjà en front row des défilés #Balenciaga #PFW pic.twitter.com/g9HnfvU6uz
— Sonia (@Sonia_O) 24 Septembre 2014
Ce n’est qu’après de longues minutes à asseoir la foule qu’enfin, les attachés de presse intiment aux derniers invités encore debout de gagner leurs sièges. Plongés dans l'obscurité, les photographes chargés d’immortaliser les silhouettes du show trépignent d’impatience, réclamant à grands cris le silence. Enfin, un premier look entre en scène. Longue veste noire rebrodée de perles, short et top en organza très près du corps…et lunettes de soleil remasterisées. A Paris cet été, Alexander Wang se confiera en backstage : "le Tour de France m’a particulièrement marqué, c’était un évènement que je n’avais jamais suivi auparavant. Si toutes mes silhouettes, ou presque, ont des lunettes, c’est à cause de ça, sauf qu’ici, ce sont de vrais bijoux de tête, avec une sangle ornementée que l’on fixe à l’arrière de la tête".

Alexander Wang n’hésite pas à débuter par ce qu’il maitrise le mieux : le mélange des genres. Toujours en sandales plates, les looks s’enchainent, ne dévoilant que du blanc et du noir pour des pièces sexy, au charme simple.

Au huitième look, le designer effectue son premier virage. Cette fois, c’est Fei Fei Sun qui émerge des coulisses en total look résille noir. Une mise en abyme pour le spécialiste du sportswear chic. Alexander Wang, en seulement quelques looks, réussit à créer des silhouettes simplissimes, mais dont chaque pièce est ultra travaillée. La résille contraste avec des dessous sexy, et le nude et le mauve font leur apparition.

Dernier hommage flagrant au Tour de France, le créateur imagine un petit polo 80’s à col tombant, ajoute des fermetures éclair sur les bustes de ses pièces "soir" et utilise une toile de coton perforée qui ressemblerait à s’y méprendre aux détails des maillots de sport. Lors, du final, la salle retient son souffle, hésitant à se lever, mais applaudissant bruyamment lors de l’apparition enjouée du créateur. C’est un sans faute.
Dès la fin du défilé, les modeux se dispersent, les yeux rivés à leurs smartphones. Nous, la tête encore pleine de ce show magistral, nous prenons conscience de la force de frappe de ce jeune créateur d’à peine 30 ans, dont les premières collections, ils y a presque 10 ans, donnaient déjà le ton. La suite à la prochaine saison…
Laurianne Melierre