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Publié le Mercredi 22 Avril 2015
Dans "Caprice", Emmanuel Mouret signe un film intelligent et subtil dans lequel Virginie Efira, forcément crédible en superstar fantasmagorique, insuffle la fraîcheur de son jeu toujours juste.
Clément est professeur. Costume marron, mise terne, coupe de cheveux à l’avenant… Il partage les menus plaisirs de sa vie avec son meilleur ami Thomas, proviseur du collège dans lequel il enseigne. Intello midinette, Clément est passionné de théâtre, et entretient une passion secrète pour Alicia, une actrice célèbre et sublime, blonde comme Marilyn.
Il y a quelque chose de méticuleux, voire d’un poil étriqué, dans le cinéma d’Emmanuel Mouret, qui confine, dans ses mauvais moments, au ridicule ampoulé (cf. son dernier film, Une autre vie), mais tient aussi, quand c’est réussi, d’une certaine grâce à la Eric Rohmer. Caprice se range dans la deuxième catégorie, et est même probablement le meilleur film en date du réalisateur-comédien.

Quand Alicia s’éprend de Clément, le fantasme prend vie mais la réalité prend le dessus. Préférant traiter des choix que l’on fait en amour plutôt que de s’attarder sur l’intrigue à la Coup de foudre à Notting Hill de la vedette éprise d’un quidam, Mouret livre une fable extrêmement précise sur le couple, l’amitié, et démonte en une heure quarante de saynètes parfaitement agencées le mécanisme complexe fait de hasards et de volonté qui permet à une histoire d’amour de mûrir. Virginie Efira, forcément crédible en superstar fantasmagorique, insuffle au film la fraîcheur de son jeu toujours juste. Un bel objet cinématographique, intelligent et subtil.
"Caprice", de et avec Emmanuel Mouret, avec aussi Virginie Efira, Anaïs Demoustier… Sorti 22 avril.
Clémentine Goldszal